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La fenêtre de Johari

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  • Post category:Coaching

Au travers de cet article, j’aimerais vous parler d’un concept finalement assez simple à comprendre : La fenêtre de Johari.
Présentée par Ms. Joseph Luft et Harrigton Ingham en 1955 sous forme d’un tableau à 4 quadrants. Celui-ci nous explique d’une façon assez schématique qu’on ne peut pas tout savoir ni sur soi ni sur les autres et que l’on a justement besoin des autres pour en apprendre davantage. Cet outil révèle aussi certains comportements possibles dans un groupe et permet ainsi d’améliorer les relations qu’elles soient professionnelles ou personnelles.


Description:

  1. La zone publique est l’espace ouvert dans lequel le partage est possible.
    « Ce que je sais de moi et que les autres savent de moi ». Cela englobe aussi bien mes caractéristiques physiques que les détails de ma vie que j’ai bien voulu partager (état civil, lieu des dernières vacances, chanteur préféré,…).

  2. La zone aveugle est ce que je ne vois pas de moi.
    « Ce que je ne sais pas de moi et que les autres savent de moi ». Cela peut aller de la petite feuille de salade coincée entre les dents aux qualités, défauts ou habitudes que je n’aurais pas remarqués tout seul.

  3. La zone cachée qu’on peut aussi appeler notre jardin secret.
    « Ce que je sais de moi et que les autres ne savent pas ». Ce coin où nous gardons pour nous ce que nous préférons ne pas renseigner aux autres. Selon le caractère de chacun, cet espace peut être plus ou moins grand. Certains cultiveront un petit jardinet et d’autres de larges parcs clôturés à l’abri des regards indiscrets.

  4. La zone inconnue ou inconsciente ne nous est pas accessible directement.
    « Ce que je ne sais pas de moi et que les autres ne savent pas ». Nous n’y avons pas accès soit simplement parce que nous ne l’avons jamais expérimenté, comme par exemple ce que nous aurions fait si nous étions nés en 17 à Leidenstadt sur les ruines d’un champ de bataille…, soit parce que cela est géré par notre inconscient. Nous savons aujourd’hui que l’hypnose ou certaines transes modifieraient notre état de conscience ouvrant ainsi une porte vers notre inconscient mais c’est là un tout autre sujet.


Défis:


Quand nous savons que c’est dans la zone publique que se font les échanges, il est important que celle-ci soit la plus grande possible. Pour cela, il faudra réduire les autres zones. Nous venons de voir que l’hypnose peut faire remonter au niveau conscient certaines informations enfouies mais comment diminuer la zone aveugle et la zone cachée ?

Tout d’abord, il faudra le vouloir et ce n’est pas aussi simple que cela.
Avoir envie de se dévoiler un peu plus ou accepter de se voir comme les autres nous voient peut mettre à mal beaucoup de personnes. La peur d’être jugé ou d’être rejeté peut être un sacré frein. Se montrer authentique n’est pas donné à tout le monde. Pourtant, cette ouverture peut grandement améliorer les relations et être un cadeau pour les autres et pour soi.
Il faudra apprendre à faire des feedbacks et à en recevoir. Accepter sa vulnérabilité et ses imperfections. Réussir à être en paix avec qui nous sommes vraiment.



L’aide d’un coach:


En tant que coach, j’aide régulièrement les personnes à lever le voile sur la zone qui leur est cachée. C’est là que beaucoup de choses se révèlent. Apprendre à mieux se connaitre permet de mieux se comprendre et d’évoluer. J’aide également les personnes qui aimeraient être moins réservées ou timides à avoir plus confiance en elles, à comprendre leurs peurs pour y faire face plus facilement. Ils prennent ainsi petit à petit conscience, en paraphrasant ici Epictète, que ce ne sont pas les choses en elles-mêmes qui inquiètent l’Homme mais l’idée qu’il s’en fait. Bref, tout un programme…

Pour terminer, j’aimerais partager avec vous ce qui m’a le plus inspiré dans la fenêtre de Johari. Moi qui ai toujours été assez solitaire et qui pensais que je pourrais toujours me débrouiller seul, j’ai pris conscience que l’homme a tout à gagner à se connecter aux autres et que la grande sagesse de cette vie est d’avoir mis le savoir universel dans l’universalité de la création.